Dans notre combat pour la préservation du Musée-Aquarium d’Arcachon nous sommes tout à coup confrontés à une nouvelle donne après l’abandon des projets d’hôtel 5 étoiles et de Pôle Océanographique Aquitain qui auraient entraîné sa destruction.
Il nous faut donc amender notre stratégie pour prendre en compte cette situation inédite. De plus, nous sommes présentement en période pré-électorale, à moins de six mois des élections municipales, époque traditionnelle de tous les possibles. Au Collectif Populaire de Défense des Aquaria Convoités, nous avons tout de suite réfléchi aux lendemains qui nous attendent dans l’espoir de les voir chanter. Nous exposons ci-dessous nos idées dans le fol espoir qu’elles pourraient être reprises par plusieurs des listes de candidats susceptibles d’entrer en compétition. 1) Au sujet du Musée-Aquarium lui-même.
La première chose qu’il conviendrait de faire serait de le faire protéger au titre des Monuments Historiques, seule solution pour en assurer définitivement la pérennité.
Il serait donc bon que la Mairie, l’Université de Bordeaux et la Société Scientifique unissent leurs efforts pour obtenir ce classement même si cette démarche oblige quelques-uns à manger leur chapeau. Auxquels pourraient se joindre l’ASSA (l’Association de Sauvegarde du Site d’Arcachon) et même la SHAA, (la Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch) qui ne peuvent pas rester insensibles au devenir du patrimoine culturel de notre ville. A quel titre ce classement ? Depuis que notre collectif se bat pour le défendre, c’est-à-dire depuis dix ans maintenant, après toutes les études qu’il a conduites à son sujet, cet aquarium a été reconnu par beaucoup, et même par exemple par son propriétaire et exploitant, comme le plus ancien de France. C’est une erreur. Ce n’est pas le plus vieux de France, c’est le plus vieux du monde. Celui qui revendique officiellement ce statut c’est celui de Brighton en Angleterre :
Brighton Aquarium is the oldest aquarium still operating in the world.
À tort.
L’aquarium de Brighton a ouvert ses portes au public le 10 août 1872, celui d’Arcachon le 14 juillet 1867. Ensuite, il faut régler le problème de la propriété de cet aquarium. Une grande partie des locaux sis sur la parcelle Peyneau appartiennent à la Société Scientifique pour les avoir fait édifier à l’aide de ses propres moyens. Par contre, elle n’est pas propriétaire du terrain sur lequel ils ont été construits. D’où le sérieux contentieux né entre la Société Scientifique d’Arcachon et l’Université de Bordeaux. L’ancien maire d’Arcachon, le regretté docteur Robert Fleury avait accédé à la présidence de cette Société Scientifique en 2004.
Le procès-verbal du conseil d’administration du 26 avril 2004 précisait : « Le vice-Président Robert Fleury, à la demande de plusieurs membres du Conseil d’Administration, accepte de se présenter à la présidence.
Dans le cas de son élection, il précise que sa présidence sera limitée dans le temps au commencement des travaux du pôle océanographique s’ils ont lieu sur le site actuel.
Dans le cas contraire, il s’opposerait à toute expropriation, démantèlement ou même délocalisation de la Société Scientifique, par tous les moyens légaux.
Il demande l’appui des membres du Conseil d’Administration. » Le conseil d’administration avait accepté ces conditions à l’unanimité moins une abstention. C’était l’époque où ce conseil d’administration comptait parmi ses membres deux arcachonnais.
Deux anciens maires : Messieurs Robert Fleury et Pierre Lataillade.
Qui veillaient à ce que ce conseil défende essentiellement les intérêts de la Société Scientifique. Le docteur Fleury est décédé, Pierre Lataillade est tombé malade et les universitaires se sont empressés de noyauter ce conseil d’administration en éliminant un à un les opposants. Et ce conseil d’administration défend aujourd’hui les seuls intérêts de l’Université de Bordeaux au détriment de cette pauvre Société Scientifique. On en est arrivé à ce malheureux projet de Pôle Océanographique Aquitain construit sur le domaine public maritime s’appuyant sur plein de dérogations aussi improbables les unes que les autres. Au Collectif Populaire de Défense des Aquaria Convoités nous avons comparé ce projet à celui de Notre-Dame-des Landes. Et comme celui-ci, le Notre-Dame-des-Landes arcachonnais s’est lamentablement vautré dans un vilain caca. Entraînant un tas de gaspillages pour lesquels bien sûr, personne ne sera jamais sanctionné. Maintenant il faut regarder devant. Il faut tourner la page et faire à la fois la paix des braves et la part du feu. Quelle est la meilleure solution ? Il faut régler une fois pour toutes ce problème de propriété. Définir ce qui est à la Société Scientifique et ce qui est à l’Université de Bordeaux. Une transaction équitable serait que la Société Scientifique abandonne tous ses droits de propriété sur les locaux dont elle a financé par le passé la construction. A l’exception du seul Musée-Aquarium construit en bois en 1866.
Pour lequel la propriété serait partagée en deux avec l’Université. A l’Université, la nue-propriété, à la Société Scientifique, l’usufruit. Et cela faisant l’objet d’un acte notarié établi en bonne et due forme. En droit français, les grosses réparations sont à la charge du nu-propriétaire ce qui soulagera la Société Scientifique. Cette solution aura l’insigne avantage d’assurer la pérennité de cette société savante. La pérennité du Musée-Aquarium sera ainsi assurée par sa protection au titre de monument historique, celle de la Société Scientifique par l’usufruit qu’elle aura du précédent. La Société Scientifique pourra alors envisager un avenir à la fois plus serein et plus ambitieux.
Son Musée-Aquarium restauré pourra espérer recevoir au moins 100 000 visiteurs par an, contre 10 000 actuellement. Et cent mille visiteurs par an, elle l’a déjà connu par le passé. 2) au sujet de la Maison Universelle qui lui fait face de l’autre côté du boulevard de la Plage.
Cette maison était il n’y a pas si longtemps encore la propriété de la ville.
La tambouille invraisemblable qui a entouré le projet de nouveau POA a fait que la ville a perdu cette propriété.
Quand on fait une grosse ânerie, la perte pour la ville ne doit pas être loin d’atteindre 3,5 millions d’€uros, on passe à la caisse. Une solution consisterait dès lors à la préempter. Depuis le temps que les adjoints aux finances successifs nous rabâchent que les finances de la ville sont particulièrement saines, ce ne devrait être qu’une simple formalité. Une fois achetée, il faudra lui trouver une utilité. Quelque chose en lien, soit avec le Musée-Aquarium, soit avec l’Université de Bordeaux. Pourquoi pas une maison des étudiants ? Comme cela avait déjà été imaginé. Si cette préemption s’avérait impossible, il faudra absolument que la ville s’oppose à sa démolition. C’est à l’évidence un élément remarquable du bâti (ERB).
Qu’il faut absolument conserver. Si l’on considère notre première préconisation réalisée, le Musée-Aquarium devenu monument historique, la Maison Universelle se retrouve alors située dans le périmètre de protection d’un monument historique.
Où l’on ne peut plus faire tout ce que l’on veut.
Il serait bon que les propriétaires actuels, qui ont touché ou qui vont toucher un fort dédommagement financier de la part de la ville compte tenu de l’état déplorable dans lequel cette maison leur a été rendue, utilisent celui-ci pour la rénovation de leur bien. La préservation et la restauration de cette maison à l’aspect remarquable, ne pourra que mettre en valeur le Musée-Aquarium rénové de neuf situé juste en face. 3) au sujet du site du Petit Port.
Le Collectif Populaire de Défense des Aquaria Convoités n’a pas vocation à s’intéresser au Petit Port, loin des préoccupations pour lesquelles il s’est rassemblé. Mais il a soutenu le combat contre les différents permis de construire du POA, lequel POA, par sa taille et par son caractère tellement inesthétique, aurait massacré à coup sûr l’endroit. Alors que si on complétait en direction de la mer la couverture du parking semi-enterré, on pourrait ainsi créer une superbe esplanade donnant sur le port.
Laquelle pourrait être utilement bordée de commerces rendant l’endroit particulièrement sympathique.
4) au sujet d’un projet d’hôtel 5 étoiles.
Si un projet d’envergure d’un hôtel 5 étoiles redevenait d’actualité, sa meilleure localisation resterait, comme nous l’avons déjà préconisé par le passé, sur l’emplacement de l’ancien Casino Mauresque.
Du nouveau dans notre bataille légitime pour tenter de sauver le plus vieil aquarium public du monde encore en activité.
Notre Collectif Populaire de Défense des Aquaria Convoités a décidé de se ranger auprès de certains membres de la Société Scientifique d’Arcachon, propriétaire de cet Aquarium, qui ont fini par juger que trop, c’était trop.
Non
seulement nous sommes parfaitement en accord avec leurs démarches mais nous
allons aussi les soutenir autant que nous le pourrons.
Cela
va permettre d’ouvrir un troisième front judiciaire dans la guerre qui sévit
contre le projet débile du transfert de la station marine de la place Peyneau
au Petit Port.
Premier
front, la bataille acharnée des riverains et d’associations contre le permis de
construire du Pôle Océanographique Aquitain sur le domaine public maritime.
Deuxième
front, la bataille contre le permis de construire de l’hôtel 5 étoiles démesuré
de la place Peyneau.
Ces
deux permis de construire étant une atteinte absolument scandaleuse et
irresponsable de notre littoral.
Les faits.
1) L’entourloupe.
La
dernière assemblée générale ordinaire de la Société Scientifique d’Arcachon
s’est tenue le mardi 29 mai dernier.
La
convocation à cette assemblée, envoyée à tous les membres de la société,
comportait dans son ordre du jour un dernier point ainsi rédigé :
« Approbation
de la délibération du Conseil d’administration sur l’application de l’article
10 de nos statuts, portant sur l’aliénation des immeubles de la SSA dans le
cadre de la réalisation du POA. »
Le
Conseil d’Administration, constitué de 12 membres, dont 11 sont des
universitaires, entend bien abandonner à l’Université de Bordeaux, les
immeubles propriétés de la Société et qui représentent une part très importante
de son patrimoine.
Il
s’agit bien sûr d’une spoliation scandaleuse effectuée en bande organisée.
Ce
n’est pas autre chose.
Et de surcroît, par des universitaires.
Dans
ce pays en difficulté, il faut s’habituer à voir des pratiques que l’on n’aurait
même pas eu l’idée d’imaginer.
Mais
le vol en bande organisée, c’est un métier qui s’apprend.
Et
qui ne s’apprend pas à l’Université.
Encore
qu’à la vitesse où se dégradent les choses, on n’en soit pas véritablement sûr.
Les statuts de cette malheureuse Société Scientifique qui datent de Mathusalem prévoient dans leur article 10 :
« Les
délibérations du conseil d’administration relatives aux acquisitions, échange
ou aliénations des immeubles nécessaires au but poursuivi par l’Association,
constitution d’hypothèques sur lesdits immeubles, baux excédant neuf années,
aliénations de biens rentrant dans la dotation, et emprunts, doivent être
soumis à l’approbation de l’Assemblée générale. »
Nos onze membres du conseil d’administration, tous universitaires, parce que le douzième non-universitaire est empêché pour raison de santé, nos onze complices qui veulent offrir en loucedé les immeubles appartenant à la Société Scientifique à l’Université de Bordeaux décident alors de faire semblant de respecter les statuts pour noyer le poisson.
Noyer
le poisson, quand on a la charge d’un aquarium, c’est la faute grave.
Ils
organisent une petite réunion du Conseil d’administration en catimini qui
décide d’abandonner les immeubles à l’Université et après quoi, il suffit de
leur faire manger la chose à l’assemblée générale.
Ni
vu ni connu, je t’embrouille.
D’où
l’approbation de cette délibération en dernier point de l’ordre du jour de
l’assemblée générale.
Sauf
que.
Sauf
que, quand on demande de statuer sur une délibération, la moindre des choses
est quand même de joindre le texte de cette délibération à la convocation.
Ce
qui ne sera pas fait.
Il
faut quand même savoir de quoi l’on parle.
Arrive
le jour de l’assemblée.
Une
assemblée où il n’y a pas de feuilles de présence, où l’on ne sait pas combien
d’adhérents sont vraiment présents, combien sont représentés.
Et
où certains sont mêmes représentés illégalement au regard des statuts.
Le
grand n’importe quoi.
Toujours
noyer le poisson.
Et
l’on finit par passer au dernier point de l’ordre du jour.
Le
moment est venu de se prononcer sur cette délibération.
Un
des adhérents se plaint alors de ne pas avoir trouvé joint à sa convocation le
texte de cette délibération sur laquelle il doit se prononcer.
On lui répond que cela n’était pas possible, vu que le Conseil d’administration a délibéré dans l’heure qui précédait la tenue de l’assemblée.
Et
alors là, cerise sur le gâteau.
Non
seulement les adhérents n’ont pas eu connaissance de la dite délibération en
lisant leur convocation, mais on juge qu’il n’est pas du tout nécessaire de la
leur communiquer au moment où, en fin d’assemblée, on leur demande de se
prononcer sur son approbation.
Et
cette délibération tenue secrète est approuvée à la majorité.
On croit rêver.
Mais
on n’a pas tout vu.
Tant
s’en faut.
Reste
à découvrir comment l’affaire est rapportée dans le procès-verbal de la dite
assemblée.
Un
procès-verbal qui tient sur treize pages et dont les six dernières lignes de la
page 13 précisent :
« Enfin,
l’ordre du jour prévoit le vote de l’article 10 de nos statuts ainsi
rédigé :
Les
délibérations du conseil d’administration relatives aux acquisitions, échange
ou aliénations des immeubles nécessaires au but poursuivi par l’Association,
constitution d’hypothèques sur lesdits immeubles, baux excédant neuf années,
aliénations de biens rentrant dans la dotation, et emprunts, doivent être
soumis à l’approbation de l’Assemblée générale.
Cet article 10
est accepté à l’unanimité moins deux voix. »
Mais
qu’est-ce que c’est que cette combine ?
D’abord l’ordre du jour ne prévoyait pas du tout un vote de cet article 10 des statuts.
Où
l’on découvre que l’outil de base de la spoliation en bande organisée, c’est le
mensonge.
Et pourquoi diable faudrait-il voter sur un article des statuts et pas sur les autres ?
Des
statuts qui s’imposent bien sûr à tous les adhérents dès que ceux-ci ont
demandé leur adhésion.
Il est à craindre, il est à craindre parce qu’il faut toujours se méfier d’une bande organisée, que les complices du Conseil d’administration, par cette pirouette invraisemblable, considèrent désormais qu’ils ont obtenu de l’assemblée générale un blanc-seing pour offrir sans contrepartie les immeubles de la Société à l’Université de Bordeaux.
En
conséquence, des adhérents totalement scandalisés ont décidé de demander au
Tribunal de Grande Instance de Bordeaux d’annuler purement et simplement cette
résolution frauduleuse.
Et
au CPDAC, nous allons les aider dans cette démarche.
2) La faute de gestion.
Mais
là, ne s’arrête pas le scandale.
Ni
le combat.
A
l’ouverture de l’Assemblée Générale, les adhérents ont eu la surprise
d’apprendre que durant la réunion du Conseil d’Administration qui avait précédé
l’assemblée, Monsieur Pierre-Jean Labourg avait démissionné de son mandat de
président de la Société.
Peut-être
en désaccord au sujet d’une combine ou d’une autre ?
La
bande organisée est un milieu souvent riche en rivalités et en disputes.
En
tous les cas, bon débarras.
Bon
débarras parce que là encore, cet ancien président est au cœur d’un autre
scandale.
Le
9 décembre 2012, l’Université de Bordeaux demandait à la mairie d’Arcachon un
permis de démolir l’ensemble de la station marine d’Arcachon.
Ce
permis était accordé le 4 janvier 2013, sans que l’on n’ait demandé au
préalable l’avis de la Société Scientifique qui est propriétaire de locaux
compris dans le permis.
Et
peut-être même, sans qu’on ne l’informe de l’acceptation de ce permis qui n’a
jamais fait, à notre connaissance, l’objet d’un quelconque affichage.
L’année suivante, le terrain, ainsi frappé d’un permis de démolir, faisait l’objet d’une promesse de vente au bénéfice d’un promoteur dans laquelle il est dit : « Il n’existe pas d’acte constitutif de droits réels ayant autorisé la Société Scientifique d’Arcachon à construire sur un terrain appartenant à L’État. »
La
spoliation manigancée par la bande organisée était mise en œuvre.
À l’évidence, il faut croire que la Société Scientifique a toujours construit en se dispensant de déposer des permis de construire.
À ce moment-là, le vice-président de la Société Scientifique, Monsieur Pierre Lataillade, ancien maire de la ville d’Arcachon, qui n’est pas universitaire, qui ne fait donc pas partie de la bande organisée, s’insurgeait, par une lettre en date du 11 avril 2013, contre ce qu’il appelait une « confiscation ».
De
la confiscation à la spoliation, il n’y a qu’un pas vite franchi par des gens
sans scrupule :
« En
conséquence, il convient que le Président, sous contrôle du Conseil
d’Administration et d’une large information des membres, saisisse le Tribunal
Administratif en s’entourant des conseils appropriés et en particulier,
à nouveau, de maître Bouscau pour intervenir sans délai. »
Ce
n’est pas la peine que l’on vous dise que cette intervention est restée lettre
morte.
Quatre ans se passent et un adhérent lambda, qui en a marre d’assister à cette arnaque, c’est souvent qu’un citoyen qui voit dans la rue un voyou arracher le sac d’une vielle femme tente de s’interposer, demande, à son tour, par écrit, au président de la Société Scientifique d’Arcachon, il s’agit de Monsieur Pierre-Jean Labourg, de bien vouloir saisir le Tribunal Administratif dans le cadre d’une procédure en usucapion. Procédure destinée à obtenir la prescription acquisitive par laquelle la Société Scientifique serait enfin officiellement reconnue propriétaire de ses locaux.
Il
fait cette démarche, d’ailleurs, sans savoir que le vice-président avait fait
la même quatre ans auparavant.
Il
ne va pas avoir plus de succès.
Mais
comme il a écrit en recommandé, le Président croit nécessaire de lui répondre :
« En effet, les bâtiments élevés par la Société Scientifique d’Arcachon sur le domaine public l’ont été en toute légalité. L’État, propriétaire du sol, a autorisé la société à réaliser ces constructions qui sont donc la propriété de cette dernière. »
La
propriété étant certaine, il n’y a pas besoin de plaider.
Circulez,
il n’y a rien à voir.
Par
acquit de conscience, cet adhérent demande alors à ce même Président, par
courrier recommandé et longtemps avant la tenue de l’assemblée suivante, de
mettre à l’ordre du jour de celle-ci une résolution visant à engager une
procédure en reconnaissance de propriété devant le Tribunal Administratif.
Pour
connaître le sort réservé à cette demande, il suffit de s’en remettre au
compte-rendu de la dernière assemblée générale. C’est Monsieur Pierre-Jean
Labourg qui le rédige :
« J’ai écrit à Monsieur xxxx que le terrain sur lequel se trouve la Station Marine est bel et bien situé sur le Domaine Public de l’État et que la notion d’usucapion qu’il invoque ne s’applique pas ici et il n’est pas question d’engager la procédure qu’il réclame. »
Et
c’est là que l’on mesure la perte immense que vient de faire la Société
Scientifique d’Arcachon avec l’abandon de sa présidence par Monsieur
Pierre-Jean Labourg.
Parce
que voilà un homme capable de connaître les décisions du Tribunal Administratif
avant même de l’avoir saisi.
La
Société Scientifique exploite des locaux sis au même endroit depuis plus de 150
ans.
Et rien, en effet, ne dit que le terrain sur lequel ils sont situés a toujours appartenu, durant cette longue période, au Domaine Public de l’État.
Ne
pas avoir satisfait à la demande tout à fait légitime d’un adhérent de mettre
une résolution à l’ordre du jour de l’assemblée s’analyse comme une faute de
gestion ou un abus de pouvoir.
Si
bien que cet adhérent a été rejoint par un autre et ensemble, n’acceptant pas
de regarder, sans rien faire, la Société Scientifique se faire plumer par une
bande organisée, ils ont demandé à leur conseil d’examiner l’opportunité d’une
procédure à l’encontre, soit de l’ancien président, soit du conseil
d’administration pour faute de gestion caractérisée.
Et,
une fois encore, au CPDAC, si une procédure était engagée en ce sens, nous les
aiderions dans cette démarche.
3) Le conflit d’intérêt.
Mais
le scandale ne s’arrête pas là.
Un
peu de patience.
Dans
son courrier, le président Pierre-Jean Labourg précise :
« Quant à
l’aliénation des immeubles nécessaires au but poursuivi par la Société
Scientifique elle est inscrite à notre ordre du jour. Cet abandon est
inéluctable et il aura pour contrepartie l’installation dans les locaux du
nouveau Musée Aquarium. »
Mais
comment et qui va définir cette contrepartie ?
Mais
c’est bien sûr.
C’est
la convention que vont signer la Société Scientifique d’Arcachon et
l’Université de Bordeaux qui va le définir.
Et
qui va rédiger cette convention, c’est Antoine Grémare.
La
pierre angulaire de la combine.
Il
est à la fois le directeur de la Station Marine et un élément incontournable de
la bande organisée qui sert de conseil d’administration à la Société Scientifique.
Il
est juge et partie.
Ce
que le procès-verbal de la dernière assemblée ne manque pas de nous
rappeler :
« Le
Directeur de l’Epoc et de la Station Marine, le Pr Antoine Grémare, qui porte
le projet de POA depuis 10 ans, a été reçu au printemps par le Président Tunon
de Lara qui l’a rassuré sur l’évolution du dossier et s’est engagé
personnellement sur un échéancier précis. »
Cela
s’appelle un conflit d’intérêt.
C’est
répréhensible par la loi.
Au
début de l’année 2012, le CPDAC lui avait écrit en recommandé avec accusé de
réception, et avec copie pour information au président Pierre-Jean Labourg, en
lui demandant de mettre un terme définitif à cette situation intolérable.
Et
dans lequel Antoine Grémare nous disait : « Donc, cette convention,
je m’en occupe mais il n’y a pas d’urgence. »
Il
n’y avait pas en effet d’urgence puisque plus de cinq ans après, elle n’est
toujours pas rédigée.
Un
universitaire, c’est aussi un fonctionnaire.
Le
conflit d’intérêt est avoué et reconnu.
Publiquement.
C’est
un trouble manifeste à l’ordre public.
Les
deux adhérents dont nous vous parlions plus haut en ont eu assez de voir la loi
bafouée de cette façon scandaleuse avec une morgue et une suffisance dont seule
la bêtise est capable, au vu et au su de tout le monde.
Comme
si cette affaire bénéficiait d’une quelconque protection.
C’est
tellement gros que l’on peut se poser la question de savoir si elle ne serait
pas préfectorale ?
Finalement,
ils ont choisi d’endosser le statut de lanceurs d’alerte et de dénoncer ce
conflit d’intérêt intolérable tant auprès du Procureur de la République que du
Préfet de Région.
Et,
le CPDAC s’est joint à eux dans cette démarche.
4) Une petite
particularité.
Allez,
un dernier pour la route.
Un
dernier scandale bien sûr.
La bande organisée pour tenter de s’affranchir des contraintes de l’article 10 des statuts a recouru à une sorte de pirouette qui a consisté à demander à l’assemblée de voter sur le texte de cet article.
Parce que dans ces statuts, il y a d’autres articles dont cette bande organisée a décidé ouvertement de s’affranchir.
Prenons
un exemple.
Arrêtons-nous
sur une stipulation de l’article 5 : « Le
conseil choisit parmi ses membres, au scrutin secret, un bureau comprenant un
président, deux vice-présidents, un secrétaire général, un trésorier. Ils sont
élus pour deux ans et indéfiniment rééligibles. Ils doivent avoir leur
résidence habituelle dans le canton d’Arcachon ou sa circonscription. »
Le
conseil d’administration du 29 mai dernier a donc enregistré la démission de Monsieur
Pierre-Jean Labourg de son mandat de président. Et nos douze apôtres du Conseil
d’administration ont alors choisi l’un d’entre eux, Thomas, pour lui succéder.
Thomas l’imposteur ou Thomas l’illégitime puisque ce Monsieur Olivier Normann
Thomas est officiellement domicilié 94, lieu-dit Lagasse, 33550 – Haux.
C’est
donc que sa résidence est fort éloignée du canton ou de la circonscription
d’Arcachon.
Sa
nomination est parfaitement irrégulière.
La
Société Scientifique d’Arcachon est donc aujourd’hui dirigée par un président illégitime.
Les
écritures se souviendront de lui en le désignant Thomas, l’illégitime
Faut-il
que les adhérents qui tentent de sauver ce qui peut encore l’être, demandent la
nomination d’un administrateur judiciaire ?
Tout
porte à croire que la situation est tellement pourrie dans cette docte société
livrée au pillage que cette mesure pourrait peut-être se montrer salutaire.
Voilà
les faits.
Cette
spoliation en bande organisée dans laquelle on voit les magouilles succéder aux
combines s’inscrit dans un grand projet de déménagement du Musée-Aquarium et de
la station marine de leur emplacement historique pour être reconstruits dans
des conditions invraisemblables sur le domaine public inconstructible au mépris
total du voisinage.
Dans
des conditions qui ne permettent en aucune façon de croire que leurs
instigateurs opèrent dans l’intérêt du peuple.
Tout
et n’importe quoi est permis.
Tout
cela est tellement gros, tellement cafouilleux, les règles, les lois sont
bafouées sans aucune retenue que cela ne peut que mal se finir.
Après
la perte, par la ville, de la propriété de la Maison Universelle située juste
en face, on peut craindre de nouveaux sinistres qui seront comme à chaque fois
à la charge des contribuables qui sont méprisés.
Halte au feu.
Mettons
un terme à ce si mauvais projet.
Réservons-lui
le sort de celui de Notre-Dame-des-Landes.
Le transfert abracadabrantesque de la Station marine d’Arcachon et de son Musée-aquarium historique sur le domaine public maritime nous paraît être, par tous ses rebondissements et ses combines, un sujet en or pour une émission comme Cash Investigation.
Pourquoi n’y aurait-il que les Arcachonnais qui puissent rire de ces universitaires devenus les pieds nickelés de la carambouille ?
Dans notre communication du 15 juillet dernier, nous vous disions notre certitude que le transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes ne se ferait pas.
Et nous nous étions appuyés pour cela sur le bon sens qui finit toujours par triompher dans notre pays.
Et c’est ce qui s‘est produit en Loire-Atlantique.
Cela est rassurant.
Qui nous donne aujourd’hui un regain de motivation dans notre combat.
Ce que les Bretons ont réussi, nous autres Gascons, devons le réussir.
Tous les opposants aidés des « zadistes », par leur détermination sans faille, ont gagné leur combat.
Le projet de Notre-Dame-des-Landes était à l’évidence un mauvais projet.
Le projet du Notre-Dame-des-Landes arcachonnais n’est pas mauvais, il est débile.
Mais nous, contre qui devons-nous combattre pour tenter de sauvegarder notre cher Musée-Aquarium ?
En ce mois de juillet 1901, à Arcachon on ne parlait que de la Reine. Une indiscrétion avait dû filtrer jusque dans cette famille en villégiature qui avait appris incidemment qu’elle irait visiter l’Aquarium ce dimanche après-midi.
Après déjeuner, le chef de famille avait installé son appareil photographique à un endroit stratégique devant lequel il y avait beaucoup de chances que la Reine passe pour se rendre à l’Aquarium. On ne prenait pas un instantané comme aujourd’hui. Il fallait prendre son temps, installer la chambre noire sur son trépied, préparer les plaques, tout un cérémonial qui ne servirait à rien si sa Majesté prenait un autre chemin.
En 2012, les Arcachonnais et les touristes pouvaient lire un pamphlet qui avait circulé et dont on parle encore, “farouchement opposé à la démolition [du Musée-Aquarium] et au transfert d’iceluy”.
Il avait fat l’objet d’un article de David Patsouris dans SudOuest. Pour lire cet article cliquez sur l’image.
Le baliste, poisson vivant habituellement en milieu récifal subtropical mais qui, avec le réchauffement climatique, est remonté plus au nord. photo « sud ouest »
Ce récit transcrivait la complainte d’un baliste sanctumundi, pensionnaire depuis le 7 juin 1946 du MusAq, “une abrév’ dans le style Met’ ou MOMART”. Ce baliste, CloClo MonHet, en avait très lourd sur le coeur.
Nous en avons extrait quelques paragraphes mais le document intégral peut être téléchargé au format pdf en cliquant sur le baliste ci-après.
Cliquez sur l’image pour télécharger le document complet.
“Ce sont des chats qui nous ont les premiers parlé des projets de la Mairie d’Arcachon, de la Faculté de Bordeaux-1, et de la Société Scientifique d’Arcachon. Mon scribe insiste pour ajouter à ces prescripteurs la corporation des architectes urbanistes, vaccinés lors de leurs études sur l’importance majeure de leur art dans l’évolution de la Société. On les persuade de leur devoir d’agir -d’édifier -et ils finissent par se prendre pour des démiurges. Or il y a bien loin entre l’épure, la planche à dessin et in fine un bâtiment, une construction.Lire la suite de