Sur l’Aquarium – Musée de la Mer, de Dinard.
Il nous a semblé utile, pour sortir un peu de notre problème arcacho-arcachonnais, et pour tenter de mettre celui-ci en perspective, de nous intéresser un instant à un autre aquarium public.
Les spécialistes ont pris l’habitude de classer ces établissements selon leur génération. Il y aurait trois générations d’aquariums publics :

Sur la gauche, la Villa Bric-à-Brac et collé à elle l'Aquarium
Les aquariums de première génération proposaient en fait une fenêtre ouverte sur la diversité du monde pour des gens qui ne voyageaient pas.
Les aquariums de seconde génération offrent des bacs plus grands permettant une vision plus globale du visiteur qui se trouve parfois même complètement entouré d’eau.
Les aquariums de troisième génération proposent des substituts faisant appel à tous nos sens. En tentant d’impliquer les visiteurs dans l’exploration physique des biotopes (utilisation de sons et lumières, présentations tactiles…), il s’agit d’induire des émotions qui permettent un transfert de connaissances, une modification des croyances. Ces nouveaux espaces sont ainsi créés pour provoquer des émotions susceptibles de modifier l’interprétation du visiteur. C’est ainsi qu’en utilisant tous nos sens et nos réactions émotionnelles les aquariums prétendent, notamment par identification, initier le visiteur à l’activité d’exploration scientifique (1).

La Villa Bric-à-Brac cache l'Aquarium
Nous avons donc envoyé une de nos équipes du CPDAC en Bretagne, qui compte dix aquariums publics, faire un reportage sur le plus ancien, celui de Dinard. Il appartient à la première génération. Il a été ouvert au public en 1935, ce qui rend difficile de considérer le nôtre, celui d’Arcachon, comme étant de la même génération. Nous proposons donc de le classer dorénavant dans la catégorie dites des aquariums archaïques. L’aquarium archaïque qui, à n’en pas douter, appartient à l’aristocratie de l’aquarium…
En septembre 1934, la ville de Dinard, à l’instigation du grand explorateur Jean Charcot, cède au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris des propriétés, dites « Sorrente » et « Bric-à-brac », pour permettre à celui-ci d’y créer un centre de recherche, un musée de la mer et un aquarium.
Le musée de la mer et l’aquarium se-ront construits par l’architecte Yves Hémar et inaugurés le 29 juin 1935. Ils sont littéralement « collés » à la villa « Bric-à-brac » qui a été sauvegardée.
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